C’est l’un des pays où les goûts culinaires de chacun peuvent être largement satisfaits : les cochonnailles voisinent avec les produits de la mer, les cultures maraîchères avec les fruits. On trouve même en Ile-et-Vilaine des marrons. Le lait est une base de la cuisine bretonne. Largement utilisé pour le beurre doux, demi-sel et salé, il devient alors « amann » et sert à de nombreux fromages. Côté viandes, la plus célèbre est l’agneau de pré-salé : les animaux paissent dans le secteur d’Ouessant, ce qui donne à la viande une saveur toute particulière. Il y a aussi les bovins de race nantaise appelés « cholets », les porcs, les volailles, poulets et canards – les remarquables « nantais » – ainsi que des oies. Parallèlement à ces élevages, on trouve également des lapins de garenne. La charcuterie est dominée par l’andouille. Provenant de Guémené, elle doit sa réputation à sa préparation particulièrement minutieuse suivie d’un fumage à froid. Cette tradition a engendré la création de confréries comme celle des « taste-andouilles » ou encore l’Association amicale des amateurs d’andouillettes authentiques. En bonne place figurent également les rillettes de porc ou de lapin, les boudins blancs et noirs, les saucisses, les tripes aux pruneaux ou relevées avec du cidre, les terrines de couenne et lard. Et toute une série de produits typiques au nom bien breton comme, par exemple, le « chotem bigouden », tête de porc aillée cuite dans le four du boulanger. Le poisson a bien entendu, de par la situation géographique de la Bretagne, une place prépondérante : sardine, bar, rouget, merlu, saint-pierre, maquereau, hareng, daurade, anguille et civelle, raie, seiche et congre. Tout comme les poissons, les coquillages sont au rendez-vous breton : moules, praires, oursins, huîtres, coques, bigorneaux, crevettes, langoustines, homards, langoustes, crabes et tourteaux garnissent les plateaux de fruits de mer proposés par les restaurateurs. On peut également déguster d’excellentes soupes préparées avec ces poissons : à Saint-Brieuc, la soupe aux moules relevée avec de l’ail et de l’oseille ; au Croisic, la « godaille », à base de têtes de poissons. Il y a aussi la « baguette », soupe de purée de poissons, le pot-au-feu au congre, souvent accompagné de légumes, la soupe aux étrilles, ainsi que la célèbre « cotriade », qui regroupe de nombreux poissons, quelquefois du lard, toujours des pommes de terre à la vinaigrette. Mais il y a aussi les soupes de légumes comme la « charveix » aux asperges, crème, jaune d’œuf et tapioca, et la « mitonne » –en deux versions : la plus simple se prépare avec de l’eau, du pain et des oignons : la plus riche avec du beurre et des œufs. Quelques spécialités de cette région : la soupe aux artichauts, aux haricots, au potiron, et, plus rapide à préparer, la « soupe au lait » sucrée. Des milliers d'accords vins mets sur Ideevins.com
 A noter sur vos tablettes, une spécialité dont la réputation n’est plus à faire : le beurre blanc. Il se prépare de la façon suivante : on prend des échalotes grises qui sont mises à réduire dans un vinaigre de muscadet, puis elles sont montées au beurre comme une mayonnaise. Le petit truc des restaurateurs : rajouter de la crème fraîche pour empêcher le beurre blanc de se séparer. Autre délicieuse spécialité de la région de Guingamp : la morue à la guingampoise, faite avec des croquettes de purée de pommes de terre roulées dans des jaunes d’œuf puis panées et frites. Le plateau de fromages bretons n’a rien à envier à celui des fruits de mer. Les fromages sont souvent préparés au lait caillé. Le plus célèbre est la caillebotte ou encore le crémet, dégusté au sucre et à la crème fraîche. Comme dans toutes les régions, les couvents et abbayes sont des lieux importants pour la tradition gastronomique et la Bretagne n’y fait pas exception. Ainsi, l’abbaye de Sainte-Anne d’Auray produit un fromage voisin de saint-paulin. Autre spécialité fromagère due à un prêtre qui l’aurait trouvée en 1794 : le « curé », fromage à pâte pressée et non cuite. Il existe, en revanche, peu de spécialités de pains. La seule originalité en ce domaine serait le pain plié. En ce qui concerne les pâtisseries, la Bretagne n’est pas en reste. La plus célèbre est le « kouign aman », une subtile recette au beurre dont le dessus est caramélisé. Pour les amateurs, il y a encore les galettes, les macarons, les biscuits, les gâteaux aux figues fraîches, aux fruits confits au kirsch, et toutes les crêpes : chaudes à savourer dans les crêperies, ou « dentelle », croustillantes, présentées en boîte et à déguster avec une glace ou un sorbet. Côté gâteaux réputés, il ne faut pas oublier la célèbre brioche nantaise. Quant aux friandises, on en trouve de toute sorte : « cœurs » de Plougastel, « câlinettes » de Rennes, « mimosas » de Saint-Brévin-les-Pins, « niniches » de Quiberon, caramels au beurre salé et « kalon briez », chocolats en forme de cœur, en souvenir des chouans qui se reconnaissaient entre eux grâce à un insigne, un cœur rouge dominé par une croix. Le chou-fleur est la fleur de Bretagne, ou tout au moins un des légumes symboles de cette terre. Il est normal qu’on le retrouve en sucrerie, tout comme les huîtres et sardines en chocolat qui garnissent les devantures des pâtisseries bretonnes. Si vous passez par Nantes, achetez ses berlingots, leur réputation n’est vraiment plus à faire ! Feuilletez gratuitement MILLESIMES en ligne comme le vrai magazine en tournant les pages
 CLIQUEZ ICI
LE VIN DE A à Z Cliquez sur une LETTRE pour avoir accès au vocabulaire et à l'Encyclopédie mondiale du vin.
A - B - C - D - E - F - G - H - I - J K - L - M - N - O - P - Q - R - S T - U - V - W - X - Y - Z
|